Sicile mode d’emploi : gelato al limon

Désolée, j’ai eu ces jours ci quelque absence… La faute à la Sicile! Je sais pas vous mais tout le monde va en Sicile cet été…. Moi compris. Huit jours de palazzio sous les sunlights corléoniens, des tonnes d’antipasti, des kilos de pâtes, des litres de vin de l’Etna, pfff qu’est ce que c’était bon…. Je vous passe les détails romantiques, archéologiques et ecclésiatiques – trop riches pour alimenter cette chronique -, voilà juste  quelques précisions gastronomiques. Outre mes adresses que je vous glisserai quotidiennement cette semaine, quelques conseils pour ne pas se louper à la table de la sicilienne :



  • Petit déjeunez copieusement. Spumante (le pétillant local), fromage au piment et saumon sont de rigueur dès . Car faites vous d’abord à l’idée que vous ne déjeunerez pas avant 14h mais qu’à 23h on vous servira encore avec le sourire. Sélectionnez au feeling . Evitez les endroits trop apprêtés, foncez sur les trattoria vert d’eau avec des nappes en papier. Le mauvais goût – pardon le folklore – local est inversement proportionnel au bon goût de la table. Povera cuccina, la cuisine sicilienne est bien meilleure dans sa version populaire, genre celle de mama a casa.
  • Oubliez les pizzas (je n’ai pas trouvé bonne trace de la dite sicilienne…) mais éclatez vous le ventre aux poissons! Et mangez !!!! Des pâtes aux gamberoni à 9€, des poissons entiers à 15 et des repas pantagruéliques à 30€. Dans les marchés, le midi les plats de pâte sont à 5€, l’arancini (grosses boulettes de riz pané farci viande et légumes) à 1,5€,  la boule de glace à 1,8. C’est ça le problème… c’est pas du tout dissuasif!
  • Et faites la-vous à l’italienne. Piochez dans les anti pasti, succomber obligatoirement aux primi piati – pâtes et risotto – foncez gentiment sur les secundi – oubliez la viande, les produits de la mer sont mortels, très simplement préparés avec le goût de l’essentiel – et oubliez les desserts. L’été est aux fruits – les siciliens s’enfilent en ce moment de parfaites tranches de pastèque et de melon mais ca reste du fruit quoi…. , les cannoli (des roulés au saindoux farcis d’une crème à la  ricotta) sont décevants et finalement, c’est comme au Japon, on n’a plus envie de sucré après ces plats aux sucs lents. Mieux vaut garder un soupçon d’appétit pour « un gelato al limon » (j’aurais pu vous mettre Paolo mais cette version beaucoup plus rock & roll va vous mettre dans le bain). J’ai rarement mangé d’aussi bonnes glaces au citron de ma vie. Certains restau ont une version citron givré à boire au verre qui sont vraiment mortelles. Sinon, il y a la pistache. Spécialité locale, elle est plus pernitieuse : choisissez là bien vert foncé ou évitez.
  • Outre les glaces, cafèèèèè (c’est comme ça que ca se prononce) et ristretto à volonté, un petit macchiata (une noisette mais en trois fois meilleure. Ca se dit makiata… ) autorisé le matin, un cafèèèè frio en cas de grosse chaleur. 1€ pour une tasse de bonheur, c’est peu