L’art de la côte de boeuf

tamara-kostianovsky

© Sol Aramendi

Maison et Objet c’est reparti. La dernière édition présentait l’expo Nourritures Premières où j’ai découvert Tamara Kostianovsky. J’y ai repensé ces jours-ci en allant voir la superbe expo des Papesses présentée à la collection Lambert en Avignon (allez-y absolument: jusqu’au 11 novembre), devant le travail assez dément de Berlinde De Bruyckere
L’ oeuvre de l’artiste israélienne élevée au grain argentin, est faite de chaire et d’aiguilles! Elle expose d’ impressionnantes pièces de viande à taille réelle, des cracasses d’une étonnante réalité mais une barbaque tricotée et crochetée main! Un génial travail d’aiguille  « Je cannibalise mes fringues« , envoie Tamara Kostianovsky. « Le matériau utilisé rend familière la violence. Je veux faire réfléchir à la vulnérabilité de notre présence physique, la brutalité, la pauvreté, la voracité des besoins de notre corps« . Exposées au PS1, chez Saatchi, ses carcasses en laine . Les still lives qu’elles vient de faire sont aussi faites de fringues déchirées, de grillage et de laine.  Sinon, la miss s’amuse à dessiner des cartes de guerre sur des entrecôtes. So sweety Tamara.

Pour info, Tamara a encore 3 pièces à vendre, entre 10 et 12000$…