Présidentielles côté food #gauche

Capture d’écran 2017-04-02 à 13.37.56Les présidentielles c’est dans 20 jours! Que prévoient les candidats pour nos assiettes? J’ai épluché les programmes des principales personnalités. Aujourd’hui, la gauche : sanction des gaspillages, haro sur les OGM, cantines 100% bio, coopératives de consommation, parole aux citoyens consommateurs et aux paysans producteurs, considération des ressources maritimes, des arbres fruitiers en ville, compostage pour tous, fin du soja OGM et bio pour tous. 

Benoit Hamon. PS – UNE REPUBLIQUE, BIENVEILLANTE ET HUMANISTE
Un plan alimentation / 50%de bio dans les cantines / TVA réduite sur les produits bio / biomimétisme

L’ Activité physique prescrite par un médecin sera remboursée pour les malades chroniques.
Pour lutter contre la malbouffe, je lancerai un plan alimentation et santé publique.
- J’interdirai les pesticides et les perturbateurs endocriniens dangereux.
- Je veillerai au bien-être animal en mettant en œuvre les préconisations de la commission d’enquête sur les abattoirs en s’assurant des conditions d’élevage et de transport et en développant des méthodes de remplacement à l’expérimentation animale.

Agriculture

- Pour protéger nos agriculteurs, je défendrai leur position dans les contrats avec la grande distribution, j’améliorerai leurs conditions de travail, l’accès aux soins et à leurs droits sociaux.
- Je défendrai une politique agricole commune (PAC) qui prévoit des mécanismes de régulation des marchés et des risques, et donne une priorité aux petites et moyennes exploitations.
- Au moins 50 % de repas bio ou issus des circuits courts seront servis dans la restauration collective.
- J’appliquerai un taux de TVA réduit aux produits bio et j’aiderai à la structuration des filières de production biologique et équitable

Biodiversité
Je créerai un Conservatoire des terres agricoles afin de rendre opposables les schémas d’aménagement et de protection de la nature. J’agirai pour enrayer l’artificialisation des sols et l’étalement urbain. Je développerai le biomimétisme

 

Yannick Jadot . la France du vivant – Europe Ecologie les verts – UNE FRANCE PAYSANNE
0 pesticides, 0 déchets / redistribution des invendus de la grande distribution / compost en ville /  revoir les conditions d’abattage / cantines 100% agriculture paysanne

- Aller vers une France zéro déchet en divisant par 2 notre production de déchets par habitant à l’horizon 2030.
- Mettre en place un plan national de lutte contre le gaspillage alimentaire dans les cantines.
- Rendre obligatoire la redistribution des invendus de la grande distribution vers les associations de solidarité, et l’élevage pour les déchets très périmés.
-Développer le compostage collectif dans les zones d’habitat dense.
-Introduire un critère « zéro déchet » dans les marchés publics.

Agriculture

- Vers une France zéro pesticide en 2030, avec 50% de réduction des pesticides sur le quinquennat.
- Multiplier par 4 la surface cultivée en bio en 5 ans pour la porter à 20% de la surface agricole utile.
- Lutter contre l’artificialisation des sols : espaces naturels et agricoles et péri urbains
- Approvisionner 100% des cantines publiques et privées par l’agriculture paysanne ou biologique : écoles, hôpitaux, entreprises, etc.
- Lutter contre la souffrance animale.  Interdire l’élevage industriel de type « 1000 vaches ».

Pêche

Créer un label valorisant la pêche artisanale française pour les consommateurs, renforcer la lutte contre la pêche illégale, en particulier dans les zones ultra-marines.

Emmanuel Macron - En marche. MANGER MIEUX
un Grenelle de l’alimentation / manger français / cantines 50% bio/ la grande distribution via des centrales d’achat

- Dès les 1ers mois de mon mandat, je porterai un Grenelle de l’alimentation avec les représentants des agriculteurs, des industries de transformation, de la distribution et des consommateurs pour réconcilier les agriculteurs, les consommateurs et les acteurs de l’environnement.  à cette occasion, « nous définirons un calendrier prévoyant l’élimination progressive des pesticides en commençant par ceux qui présentent un risque pour la biodiversité ou la santé, et le développement d’alternatives ».

- Nous proposons de réduire nos consommations d’énergie, de créer des villes durables et connectées, de réutiliser nos déchets, de manger plus de produits sains et produits en France, de respirer un air de plus grande qualité et de créer de l’emploi chez nous.

- La santé environnementale sera une priorité du quinquennat. Cet objectif doit être reflété dans tous les domaines : l’agriculture, l’alimentation, les produits contenant des perturbateurs endocriniens, les transports, le chauffage, etc.

- Nous aurons une alimentation plus saine, grâce à une agriculture plus performante. La France doit devenir leader de l’agriculture écologique. Nous sommes le premier pays agricole d’Europe et c’est le présent et l’avenir de notre agriculture qui se joue dans notre pays.

- D’ici à 2022, l’ensemble de la restauration collective – les cantines des écoles et les restaurants d’entreprise – devra proposer au moins 50% de produits biologiques, labels de qualité, ou local.

- Chacun pourra manger mieux, tout en soutenant nos agriculteurs et en particulier ceux qui sont en transition.

Nous mènerons une campagne de mobilisation de même ampleur que le plan cancer afin de sensibiliser les Français et d’inciter à des nouvelles pratiques de consommation.

Agriculture

- Nous garantirons des prix justes pour que les agriculteurs puissent vivre de leur travail.

- Nous agirons pour que les agriculteurs pèsent plus dans leurs négociations avec les industriels de l’agro-alimentaire et dans les négociations commerciales avec les centrales d’achat de la grande distribution.

- Il s’agira notamment de s’organiser afin de permettre aux agriculteurs de pouvoir bénéficier de prix qui leur permettent de vivre de leur travail. Nous donnerons droit au chômage aux agriculteurs pour leur permettre de surmonter les périodes de baisse d’activité.

- Nous soutiendrons l’innovation et la recherche à travers plusieurs actions : fin des zones sans réseau téléphonique, développement du numérique et de l’agriculture de précision, mise en place d’un portail des données agricoles pour stimuler une innovation décentralisée, ouverte, collaborative au service des agriculteurs.

- Nous encouragerons la diversification des sources de revenus en soutenant par exemple l’agro-tourisme.

- Modernisation des abattoirs
- Interdiction de la vente d’oeufs issus de l’élevage en batteries à l’horizon 2025

Jean-Luc Melenchon . Parti de gauche . L’HUMAIN A TABLE
Cantines 100% bio / moins de viande / compostage obligatoire / généralisation des consignes dans les commerces / des arbres fruitiers partout en ville  / des algues plutôt que du pétrole.

Conso

- Imposons la gratuité des quantités nécessaires à une vie digne et sanctionnons les gaspillages.

- Imposer l’objectif d’une alimentation 100 % biologique locale dans la restauration collective

- 100 % biologique locale dans la restauration collective

- Soutenir la création de coopératives de consommation en lien direct avec les producteurs

- Lutter contre le suremballage, le gaspillage (notamment alimentaire) et refuser le tout jetable

- Rendre obligatoires le recyclage, le compostage ou l’incinération avec récupération de l’énergie produite pour tous les déchets, généraliser les consignes dans les commerces

- Je crois que le gavage des riches, l’appauvrissement des classes moyennes et les misères du peuple n’ont rien de fatal.

- Il le faut aussi pour disposer des moyens pour investir et changer notre manière de produire et de consommer. Ce grand changement doit modifier tous les compartiments de la vie de notre société par une planification écologique. Nous savons bien que tout cela nécessite des investissements massifs, une abondante main d’œuvre qualifiée bien payée. La finance n’en veut pas : elle préfère les grands rendements de la spéculation.

Agriculture

- Développer l’agriculture biologique, proscrire les pesticides chimiques, instaurer une agriculture diversifiée et écologique (polyculture-élevage, etc.) et promouvoir les arbres fruitiers dans les espaces publics.

- Favoriser les circuits courts, la vente directe, la transformation sur place et plafonner les marges de la grande distribution par un coefficient multiplicateur limité pour garantir des prix rémunérateurs aux producteurs et interdire les ventes à perte pour les agriculteurs

Pêche

- Développer la pêche artisanale, refuser la marchandisation de la politique commune des pêches au niveau européen, appliquer les quotas pluriannuels pour donner de la visibilité aux pêcheurs et gérer durablement la ressource, mettre fin au chalutage en eau profonde

- Instaurer un plan quinquennal pour l’aquaculture écologique, notamment marine et littorale, et soutenir l’utilisation des algues pour remplacer les énergies fossiles (plastiques, etc.)

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Philippe Poutou . Nouveau Parti Anticapitaliste . LA FIN DE LA RAPACITE DES CAPITALISTES DE L’AGRICULTURE
Mettre au pas la malbouffe / moins de travail plus d’alimentation /  plus de recours à la chimie /Interdiction du soja OGM / moins de viande / bio pour tous

Malbouffe

- Nous refusons que l’agro-industrie fasse sa loi sur notre alimentation. Nous comptons la mettre au pas ainsi que ses acolytes, la grande distribution et la publicité. La transformation de notre agriculture majoritairement industrielle en agriculture bio permettra à chacun d’avoir accès à de la nourriture de qualité. La réduction drastique du temps de travail permettra à chacun de passer du temps à améliorer son alimentation.

Agriculture

- Une réorientation vers l’agriculture biologique nous semble indispensable, tant du point de vue de l’environnement que de la santé publique, les agriculteurs et leurs familles étant les premières victimes des pesticides. Cela réclame une volonté politique, une priorité pour la recherche scientifique et des mesures d’accompagnement incitatives plutôt que répressives, en fait un plan d’action pluriannuel.

- Le bio et plus généralement les produits de qualité ne doivent plus être confinés à des marchés de niche. Aujourd’hui le principal obstacle à leur diffusion réside dans le pouvoir d’achat de la majorité de la population, c’est pourquoi la défense d’une agriculture paysanne affranchie de la main mise des géants de l’industrie et de la grande distribution nécessite un combat commun de tous les exploités, des travailleurs des villes et des campagnes.

- Créer davantage de marchés et de petits commerces paysans en zone rurale mais aussi dans les grandes villes est indispensable pour permettre à toute la population de se nourrir sainement.
Nous défendons le droit à l’utilisation des semences de ferme et l’abrogation de l’interdiction du triage à façon, imposée par le lobby des gros semenciers. Ces derniers ont un autre moyen de confisquer les aides quand l’utilisation de semences certifiées est imposée pour certaines productions : cette obligation doit être levée. Non seulement les semences certifiées sont beaucoup plus chères mais elles sont souvent bourrées de pesticides !

- Plus généralement nous défendons les pratiques paysannes contre les multinationales qui veulent breveter le vivant et en tirer profit, quitte à réduire la diversité variétale.

- Réorientation de la recherche pour qu’elle ne soit plus au service des multinationales de la chimie ou des semences mais qu’elle permette aux paysans de nourrir la population sans avoir recours à la chimie.
- Réorientation des aides vers les paysans vertueux d’un point de vue environnemental avec un plafonnement en nombre de hectares. – - – -Interdiction totale des cultures de plantes génétiquement modifiées (PGM).
En fonction de leur utilité (médicale par exemple), autorisation de certains OGM et uniquement en milieu confiné.
Interdiction des importations de PGM.
Interdiction de commercialiser des produits qui comportent des PGM ou de la viande nourrie avec des PGM.

- Nous pensons que l’importation de soja OGM doit cesser immédiatement : La production agricole devrait avoir lieu aussi près que possible des zones de consommation. Nous sommes donc opposés aux importations agricoles, avec des exceptions pour les végétaux qui ne peuvent pas pousser localement, pour lesquels il n’existe pas de substitution, qui ne sont pas des produits qui relèvent plus de la mode ou du luxe que des besoins alimentaires réels et dont la culture ne crée pas des déséquilibres dans les pays producteurs.

- Le soja non-OGM est cultivé en France, donc pas de nécessité de l’importer, si ce n’est le coût.
Encourager les semences paysannes et supprimer les brevets et autres copyrights.
Interdiction des intrants chimiques : biocides et engrais. Réduction de l’irrigation en grandes cultures.
Interdiction des cultures sous serres chauffées.
Fin des élevages industriels, respect du bien-être animal et réduction de la consommation de viande.

- Mise au pas de l’agroindustrie
Autonomie alimentaire au plus près des populations.
Redonner une place centrale aux arbres (agroforesterie, haies, bosquet).

 

 

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