Champagne : que choisir?

champagne-maison-devaux80% de la population française consomme du Champagne (plus que pour le vin), à raison de 9 bouteilles/pers/an. Mais 63% d’entre elle s’estime perdue face aux bulles, affirmant qu’elle ne connait pas vraiment le Champagne, privilégiant une bouteille entre 20 et 24€ et 82% pour les fêtes de fin d’année. Elle a besoin besoin de recommandations et se renseigne beaucoup sur le web et les réseaux sociaux. C’est donc là que j’interviens. Que faire face au rayon des supermarchés remplis de bouteilles à coiffes dorées??? Aller vers une grande marque valeur sûre? Oui mais pas donné et on paie plus la marque que le goût. Prendre un MDD? Risqué… Taper dans le premiers prix. J’ai commencé ma culture comme ça, au Nicolas Feuillatte brut, puis millésimé, un petit Moët de temps à autre, puis Ayala, une Veuve Clicquot, puis Deutz, et aujourd’hui, oublié tout ça, c’est pas moins de 40€ chez un caviste.
Vous trouverez au Monop, au rayon des prix plus qu’abordables, de jolis noms d’étiquette – Augusta, Oeil de Perdrix – d’une marque moins connue : Devaux. Derrière ce nom, se cache une maison familiale créée en 1846. Au cœur de la Côte des bar, 800 vignerons travaillent pour elle (dont une bonne partie en bio), autour d’une sélection parcellaire minutieuse. Si pas en bio, la maison se targue d’une conduite du vignoble en viticulture durable et d’amorcer une conversion depuis 3 ans.
champagne.devauxLes fondamentaux Devaux? : « notre colonne vertébrale est établie sur le pinot noir« , explique Laurent Gillet, à la tête de Devaux depuis 1987. La maison a d’ailleurs sorti un très joli 100% pinot noir – le Coeur des Bar à 30€-  il y a quelques mois. « Nous avons envie de montrer ce terroir emblématique qui constitue 8o% de la Champagne. On veut garder le croquant du fruit. Mais on cherche la gourmandise« . Résultat : des vins droits, secs, et penchants sur le caractère vineux. La bulle est une vraie signature maison : soignée, très fine, élégante, elle vient juste chatouiller les papilles.
On trouve désormais au Monop 4 cuvées Deavux, dont une rosée. La Cuvée D – un peu moins chère (38€) – vient de rejoindre la Cuvée Augusta et le Blanc de Noirs. : 55% Pinot noir – 45% Chardonnay contre un pinot noir 70 % et chardonnay 30 % et un 100% pinot noir pour le brut 1er prix (24€).  La Cuvée D recèle de légers arômes fleurs blanches.  Le Blanc de noirs – exclusivité Monop – reste sec et même à ce tarif, ne renonce pas à une certaine complexité. Un excellent rapport qualité prix et une très bonne entrée dans le rayon pour qui s’y trouverait perdu. De là, on pourra ensuite partir chez les cavistes goûter l’Ultra D – si possible en magnum – ou le Sténopé, travaillée avec Michel Chapoutier. Millésimé forcément, des étiquettes en brail, 5 à 7000 bouteilles/an, pas plus….