Les 3 Coups: sonnés pour l’été!

bistrot-les-trois-coupsLes 3 Coups ont sonné pour la jeune Eugénie. Marre d’être au service des autres, la jeune enthousiaste de vins nature a sonné le lancement de son propre restau il y a quelques semaines. Excellent spot estival sur la petite place Edmond Rostand avec nappes au vert, arbre municipal, vaisselle chinée et super vins dans le verre. On occupe l’espace public comme on peut et cale l’ardoise sur le trottoir ou au pied des arbres. Giovanni, arrivant de sérieuses tables parisiennes, a construit, cette première carte. Des petites entrées à partager, des petits plats qui feront tout un menu, une entrée/un dessert, ou juste un plat unique, chacun construit son déjeuner. La saison des tomates démarre en tartare ou accompagnement d’une seiche juste saisie (10€). La tagliata de veau est bien rosée et généreuse, assaisonnée de beurre noisette au piment d’Espelette (12€). L’artichaut, en émulsion bagna cauda, parsemé de ricotta séchée (10€). Cuissons maitrisées, jolis assaisonnements, idées parsemées, toutes ces petites entrées sont régaleuses et on se ravit de n’avoir qu’elles sur la table. A coté, mérou et risotto (17€), ventrèche et polenta (16€), mérou et haricots verts, font pourtant carrément de l’oeil. Au dessert, l’abricot est déjà là. Trop tôt à mon sens. J’opte pour un brownie praliné, un peu trop serré mais généreusement dosé en noisettes. A tel point que quand arrive le café de Corto (l’entraide des filles)  dans sa petite tasse vieillotte en porcelaine, on délaisse la truffe maison. Coté vins, impossible de résister au rosé déniché par cette fouineuse en vins de vignerons travaillés naturellement. Les Trois Coups font aussi cave , du coup on peut gouter au verre presque toutes les belles étiquettes de vignerons chinés dans le milieu des vins qui vivent (Eugénie s’est formée en vins nature à l’Etiquette à Bruxelles). Partis pour l’été, on va opter pour les mois à venir pour cette version rose et vineuse, pas tout à fait transparente, vinifiée cépage par cépage par Myrko Tépus dans une cave semi enterrée à Esparron et garder, comme lui, le mot d’ordre estival pour cette adresse jeune et péchue: Dai!Dai!Dai!