Dry January sugar free

dry-january-sans-sucreCette année, tout le monde ou presque s’est mis au janvier à l’eau! L’influence de la tendance sans doute car pas faut-il croire que cette année 2018 ait été si merdique qu’on ait bu deux fois plus???? Choisissant plutôt les chemins de traverse et pratiquant d’ores et déjà régulièrement l’ascèse éthylique, j’ai choisi pour ma part un january sugar free. Entre la galette et les crêpes, je réussis à caser une période sans sucre. Sans trop de risque: on est déjà le 28 janvier….Et pourquoi cette nouvelle torture? Parce ce que le sucre c’est bad. C’est comme la viande, le lait, googlelisez « sucre » et en 2è position sortent déjà « les effets du sucre sur le corps », « alternatives au sucre », « le sucre ami ou ennemi », « les dangers du sucre ». Rien qu’à regarder les intitulés, on a déjà des caries, une moche peau, des bourrelets instantanés et un taux d’insuline qui a pété le plafond. Si l’on sait de longue date que le sucre blanc est un sucre mort, on a un peu oublié les chiffres: 35kg/an/pers soit plus de 2kg par mois, soit presque 100G/j, ça commence à faire. Or à en croire Valérie Espinasse qui a publié « J’arrête le sucre »*, moral, énergie, intestin, silhouette, équilibre sont en jeu.
Moi, Cécile Cau, droguée au sucre, prostituée par le glucide, je décide tout simplement d’essayer un tout petit peu de bout de vie sans sucre. Pas simple pour moi qui suis plus beaucoup bec sucré que salé, qui préfère largement préparer des desserts que des entrées, qui ne termine jamais un repas sans m’insurger: « on nous mettrait dehors sans le sucre? ».  Quelques temps à me priver de cake maison, de ma tartine de marmelade d’orange, de ma madeleine trempée dans le thé, ça va être dur. Mais plus ça va, plus je m’aperçois que les chefs sont , de plus en plus, meilleurs sur les entrées, privilégiant la création qui au dessert s’amenuise, plus ces miniardises sont décevantes souvent prétexte à un geste culinaire uniquement putassier, plus les pâtisseries sont surchargées tant en prix et qu’en matières, plus le café sans son petit chocolat recèle de nouvelles saveurs.
Loin de tout prosélytisme ou stakhanovisme et à l’instar de mes essais – peu probants! -  sans gluten, une fois de plus, un january sugar free sera surtout l’occasion de faire de nouvelles expériences. Loin d’un radicalisme du « sans », 30 jours à ouvrir une nouvelle fenêtre so food so good.

* « J’arrête le sucre ». * Valérie Espinasse . ed First. 2015