Le Marengo : dej avec Albator

C’était le temps où McEnroe cassait ses raquettes à Roland Garros. On avait grandi avec le club des 5 et les blagues Carambar nous faisaient bien rigoler. Moi j’en suis sortie mais Nico et Seb  (un pote des Fils à maman parisiens) sont restés addict aux années coquilettes. Ils lisent toujours Oui Oui et leur bistroquet vit au rythme des 45 tours de Grease. Hé, Actarius sers nous donc des croquettes au Babybel… Emmenez vos enfants au Marengo, ou pas… Ce revival régressif dans un ancien café art déco est assez jouissif. Donnez rendez-vous à vos cops (y’en a plein des girls les soirs de match…) pour un  apéro bonne humeur coté trottoir ou un dîner Goldorak côté bar. Assiette easy avec gratins de nouilles et cocottes de blanc de poulet. Au dessert, on se joue le revival de Crunch : Maya l’abeille va vous apporter un fondant au Chocobon ou des

Enfin un bon café

Si vous pensez, comme moi, que le café filtre est aux Américains ce que la baguette est aux Français, un mauvais breuvage sans goût servi au saut du lit dans un grand bol, courez au Télescope vous changer les idées ! Pour moi, il y a eu l’avant et l’après café filtre ! Le jus de chaussettes façon grand-mère n’est plus. Le télescope m’a convaincue que le café filtre pouvait être carrément bon. Issue de la l’intelligentsia des torréfacteurs, ces faiseurs de café font du filtre un grand art. Une contre culture apparue aux Etats-Unis au début des années 80, qui met du Slow Food dans la petite tasse du matin. En France, elle s’est ironiquement baptisée Frog fight et se bat à coup de cours, centres de formation, caféothèques, barista guilds, coffee shows et championships mondiaux pour prouver que le mauvais café qu’on vous sert à 2,7€ au comptoir est une simple

Le Sot l’y laisse: un Japonais à Paris

Lundi dernier, mon TTBM a dit: « chérie, fais ta valise, seul le Sot l’y Laisse. Simon Says!« … Ah si le pape a dit, alors je trace de Marseille à Paris: ce soir, on va sans doute bien manger. Je ne suis pas toujours d’accord avec les visions de François Simon, mais là il parait qu’il en a fait des tonnes sur Direct 8 sur le Sot l’y laisse, l’ adresse du moment à ne pas louper. (Normal, Japonais en cuisine…!). Et puis, va trouver un restau à Paris le lundi, jour de désert gastronomique….  Ca fait quand même deux très bons points pour cette nouvelle adresse. Simon Says, So food so good goes! En fait c’est rarement le cas, mais là, j’ai super bien fait de les écouter les deux hommes! Le Sot l’y laisse, c’est le petit repère d’ Eiji Doihara, un japonais formé à la cuisine française chez

Le meilleur …shawarma de Marseille

shawarma-au-falafel-marseille

Ma grande découverte du printemps: le meilleur shawarma de Marseille!!! Je suis devenue complètement accro de ce shawarma déniché dans une institution dont je n’avais jamais poussé la porte : Au Falafel, rue Lulli! Pain moelleux et chaud fait maison, agneau doucement épicé, concombres émincés finement, choux rouge et blanc, tomates élégamment épépinées, sauce abondante… C’est une jeune israélienne qui prend la commande, un grand roux anglais qui le prépare et son acolyte en kippa qui le sert. Le Falafel, c’est l’interplanétaire du sandwich, la world compagnie du midi, Tel Aviv-Marseille en un seul plat. Sur place ou à emporter, histoire de s’en mettre bien partout sur ses chaussures (j’ai testé pour vous) mais peu importe, mmm j’en salive rien que de vous l’écrire. Méfiance : l’adresse est fermée les soirs de fin de semaine, pour cause de sabbat.  

Les meilleures…chouquettes marseillaises

Les chouquettes, les marseillais appellent ça des merveilles. Et merveille des merveilles, c’est le week end qu’on les trouve les chouquettes. Où ça? Chez Cocci (enfin ex Cocci, super U aujourd’hui) dans le 2è. Juste à côté du Starbeurk, on file au rayon frais jambon et brousse à la coupe et on s’en prend une bonne demi douzaine, évidemment accompagnée d’une bonne barquette de chantilly.? Parce que Cocci a aussi la meilleure chantilly de Marseille. Meilleure qu’au Royaume! Les chouquettes se shlurpsent à  la chantilly, en mode, je les farcis moi même, je les trempe dedans direct, un croc dans l’une un croc dans l’autre, toute la chantille (comme dit ma fille) puis toute la chouquette. Peu importe pourvu qu’il y en ait. Un conseil: passez un coup de fil pour réserver. Les merveilles s’arrachent!!!!

Petit dej chez Claus

Ya pas plus branchouille en ce moment que de prendre son petit dej chez Claus. La preuve: c’est pile poile en face de Loubout’ et juste à côté du Beef Club… Epicerie du petit déjeuner au rez de chaussée, dinette breakfast sous plafond bas au 1er… C’est chic, joli, calme, cosy, bien pensant (food végy, smoothies, sucre roux canadien, cakes faits sur place et autres pains complets) pas mauvais du tout. Déco minimaliste digne d’un mag déco – signée Louis Benzoni qui vient justement de recevoir le prix AD Nouveaux Talents et qui signe le prochain établissement Costes à Bastille – food maison et thés Palais des thés. La petite cocotte en feutre sur l’oeuf à la coque comme quand on était petit, le cake moelleux citron-pavot, le ristretto pour se rincer le palais… et finale touch, si le fameux muesli home made vous a plu, vous repartez avec le

Les meilleures… udon

En rentrant dans Kunitoraya, on est immédiatement projeté à Tokyo. L’odeur…. des meilleures udon de Paris! D’humidité de soupe, de nouilles de blé, de boeuf et d’oeuf cuit que je n’avais pas retrouvée depuis le Japon… Ensuite  l’ambiance: une rangée de tout petits tabourets alignés devant la cuisine ouverte où les soupes faites minute se mentent au milieu des oeufs et du rice cooker. Ce minuscule estanco produit les meilleures udon de la capitale. Un bol de bouillon transparent ultra bouillant, de grosses nouilles blanches, et un accompagnement viande, légumes ou poisson. Udon en soupe chaude, en sauce froide, avec beignet, moi j’ai pris « crevette et algues ». Des algues en suspension et une crevette unique, énorme, orangée et dépiotée jusqu’à la queue. Un peu surprise mais oui, c’était bien écrit « crevettE ». Produit unique, comme savent le faire les Japonais, le produit justifie le prix (13€)…. Toute la carte est sur

Marseille bouge |3.Le Ventre de l’architecte

Les tables qui bougent Marseille, il y en a peu. Le Ventre de l’architecte est sans doute celle qui remue le plus en ce moment. Pleine d’énergie depuis sa réouverture récente suite à l’incendie qui a endommagé l’immeuble du Corbusier. Mais de l’énergie, Alexandre Mazzia en a toujours eu. Plus encore qu’il y a deux ans, quand j’ai découvert en pionnière cette table. Tête chercheuse en cuisine, fouineuse aux fourneaux, Alexandre se torture le palais pour trouver les associations qui lui conviennent. Ses assiettes sont d’une exquise esthétique : mini mets posés savamment agencés dans un assortiment de couleurs et de textures. La dégustation n’est jamais anodine. Le chef en prévoit jusqu’au sens. Tout est détaillé, concentré, dosé. Du bord de l’oignon grillé aux pousses enduites d’huile, des poudres fumées aux légumes uniques… De l’ortie, des lactaires, du lait de poule, de l’avocat en sucré, du Campari en salé. C’est

Youpi et voilà! Enfin, presque

Gelbart s’est installé sur Paris. Youpi me suis-je dit, et voilà! Je recommence …: Gelbart? Patrice, les Berges du Cérou, un gastro paumé au fin fond du Tarn. Un garçon de caractère, aux cheveux sombres, hyper engagé sur ses producteurs, des idées bien tranchées sur la cuisine, curieux de tout, fan de vin nature. A défaut d’avoir jamais mangé chez lui, je l’ai croisé souvent, attendant au comptoir une table qui se libèrerait, le nez dans un verre, goûtant, cherchant. Et puis Patrice Gelbart s’est lassé d’attendre le chaland dans sa campagne. L’éternelle question du gastro en pleine cambrousse: y a-t-il une vie gastronomique en dehors de la ville? On trouvera toujours des contre exemples, mais grosso modo, la réponse est malheureusement non. Bref, Gelbart est monté à la capitale. Un petit passage au verre Volé qui lui a bien piqué une année et 10 kg, et puis Voilà, une

Thierry Marx, Sur Mesure

Lundi dernier, le restau Sur Mesure de Thierry Marx est directement passé de 0 à 2 étoiles Michelin. On pourrait aussi dire que  Marx est en fait resté à 2 étoiles. Il les avait laissées à Cordheillan Bages. Il les retrouve au Mandarin où il ouvert son Sur Mesure il y a moins d’un an… Ouverture fracassante s’il en est. Peu de critiques l’on soutenu. Je ne suis pas de celles-là. Je suis allée au Sur Mesure à l’automne, à la fin de la saison de chasse. La fourchette critique du coup, et le palais aiguisé. Fait à sa cuisine bordelaise que j’ai plusieurs fois goûtée. La révolution ne s’est pas faite sur les pavés. Oui, Thierry demeure technique, rectangulaire, académique en son genre. Et les textures détonnent, les couleurs sont tranchées, les assiettes dressées au cordeau. Mais les goûts sont francs, le colvert faisandé, sa sauce hyper concentrée, lustrée