Ducasse vs Abbaye de la Celle

Je vous avais fait l’Hostellerie de l’Abbaye de la Celle en version enfant. En version adulte, cela donne une vraie belle maison purement ducassienne. Benoit Witz est aux commandes des casseroles depuis plus d’une décennie. Une très belle bâtisse avec un corps du 12ès, un potager fait sur mesure, un conservatoire de pieds de vignes, une piscine… impossible de déloger le garçon et on le comprend. Au carrefour des Bouches du Rhône et du Var, direction Côte d’Azur, cette adresse de passage appelle pourtant à se prélasser bien plus qu’une journée. L’assiette de l’Hostellerie de l’Abbaye de la Celle est dans le pur style Ducasse: lisible, légumière, parfaitement cuite, servie avec élégance. Le personnel est comme la côte de veau : aux petits oignons! De magnifiques gnocchis comme souvent dans les maisons Ducasse, une cocotte de légumes de Provence (28€) – à qui il manque un peu de caractère –

Brunch chez Gilbert face à la mer

On l’attendait la belle terrasse avec la bonne cuisine: Gilbert (Bitton) l’a faite! Au dessus du Rowing Club de Marseille, au pied du Sofitel, face à la mer, tanqué sur les voiliers en sortie, on s’affale sur les banquettes ou on se cale sur un tabouret haut au dessus de l’eau, bercé par le vent marin et en se sifflant un chocolat chaud bien épais. Le dimanche midi Gilbert déboule avec un tas de bons pains, du beurre d’Echiré, des petits suisses qui se déroulent, des crèpes à la bonne confiture de figue, des oeufs brouillés au saumon et des beans à faire fuir les demoiselles en vernis à ongle. Mais quand on a l’appétit bien placé et qu’on aime son franc parler, on se laisse séduire par les suggestions du nouveau maitre des lieux . Le reste de la semaine, les plats du midis ont simples et efficaces: poisson,

Le belge : repère de marseillais

C’est l’adresse où il faut aller avec un marseillais. Un parce que la route est longue et pendant les 3/4 d’h où gargouille votre ventre, il vous racontera les petites histoires des iles de Riou, Maï et consors. Deux, parce qu’arrivé chez le Belge, c’est la guerre et là ya que les marseillais qui savent jouer. L’histoire c’est que ce cabanon de bord de mer est à 1h de toute civilisation et n’a ni téléphone ni WC. On est aussi priés de repartir avec ses déchets. Donc le scénar habituel du dimanche ensoleillé, c’est : on décolle vers 12h30, au mieux, 14h au pire, et on arrive là bas après un parcours sublime l’estomac dans les talons. Et comme on sait, quand les gens ont faim ils deviennent agressifs. Car toutes les tables sont en fait occupées soit par des super lève tôt plein qui baffrent avec toute leur marmaille

Le plat qui change tout : homard aux fraises du Repaire de Cartouche

Parfois – c’est assez rare, parole de critique! – on tombe au restaurant sur le plat qui change tout !  la 1ère bouchée qui fait tilt, la 2è qui vous fait instantanément tomber amoureuse du moment et la dernière qui vous forge le souvenir. Le plat qui change tout c’est celui qui fait qu’une table devient instantanément particulière. Ce plat qui change tout, c’était au Repaire de Cartouche. Le Repaire des mangeurs qui rigolent pas avec le sujet, des gars de gibiers et des filles pour qui les quilles sont pas à la vanille! Du lourd quoi. Me voilà donc escortée de sérieux dîneurs. Avant de m’embarquer dans ce Repaire de perdition de la gastronomie, j’ai juste entendu quelqu’un dire: « si ya du homard aux fraises, tu m’appelles et j‘arrive« . Evidemment, je me suis juste dit: homard + fraises = n’importenaoic!!! Mais quand j’ai vu homard aux fraises sur la

Le Garde Temps: vite !

J‘ai découvert le Garde Temps au milieu d’une grande tablée de bouffe et de design: les 2 équipes du shooting de Design sur un Plateau et de la raclette contemporaine (ça c’est pour novembre, je vous en reparle) réunies par moi même le temps d’un dej. L’avantage de faire du go between, c’est aussi qu’on peut découvrir l’ensemble de la carte d’un restau neuf. On fait passer les assiettes, on se refile les entrées et on partage les desserts. D’ailleurs, la designer Julie Rothhahn m’en veut encore de l’avoir privée du gros verre de mousse au chocolat surmontée d’une énorme chantilly. Devant la soupe aux fruits exotiques, j’ai eu droit à la soupe à la grimace d’une vraie gourmande à qui on fait le coup de la ligne. Promis Julie, je recommencerai plus… Avant ça, on a quand même pris le menu dans l’ordre: 4 entrées, 4 plats, et pareil

Pré rentrée à l’Hostellerie de l’Abbaye de la Celle

L’an dernier, j’avais emmené ma fille chez Rabanel. Cette année, c’était pré rentrée chez Ducasse, dans la très belle l’Hostellerie de l’Abbaye de la Celle. Un ancien couvent de 24 nonnes dans le Var, avec le réfectoire 12ès nickel, parc, jardin aromatique et piscine. Parfait terrain de jeu pour enfants quoi! En cuisine, Benoit Witz. Au menu enfant, enfin celui choisi par mini sofoodsogood : cèpes et pousses d’épinards, côte de veau à la sauge, gnocchi et champignons des bois ( pour les gnocchis ) et au dessert, sorbet maison à la framboise (pour les framboises) ||  C: 60.88€ M: 45€ D’abord un peu de lecture : Puis l’entrée (cèpes en 3 déclinaisons dont une panée) : « C’est comme le jambon bleu de la cantine« . Le jambon bleuuu? Mais qu’est ce qu’ils foutent à la Sodexho??? « ah non mince, cordon bleu je veux dire« . Ouf Et quand on met de

First Floor : la planque de la rentrée

Dès midi, poussez la porte d’immeuble, traversez la cour et montez l’ escalier, comme si vous alliez voir des potes. Arrêt au First Floor. C’est comme si on s’était trompé et qu’on tombait dans le salon de quelqu’un. D’ailleurs c’est un peu ça. Au First Floor,  les potes du designer ErotoKritos vous reçoivent au milieu de ses fringues et du canapé. Il suffit d’appeler pour qu’ils vous dressent une table, à 12h, 15 ou 17! Trop bien. Voilà mon adresse fétiche de la rentrée pour rendez vous tranquilles. Un repas hyper cosy où l’on chuchote entre deux bouchées. fabrique ses plats juste derrière, dans sa cuisine ouverte. Genre: chypriote. Mais pas le grec de base, plutôt style hyper frais, fait minute et avec goût, celui des hommes délicats.  Belles assiettes super agréables. Entre le Bento chypriote (9,5€) et les Spanakopita, de feuilletés aux épinards (11€),  j’ai opté pour le plat

Retour d’Oléron l2.Eglade

Qui n’a pas mangé d’églade à Oléron périra comme une moule : ignorant! Car s’il est une spécialité oléronaise à ne pas loupe, c’est bien celle-ci (d’ailleurs c’est à peu près la seule…). L’églade c’est la cuisine primitive à l’état brut. Des moules cuites en quelques secondes sous le feu d’un tas d’aiguilles de pin. Le jeu consiste juste à les assembler sur une planche en bois de manière très siouxe, l’ouverture vers le haut de sorte qu’elles ne s’ouvrent pas et gardent leur jus, cuisant ainsi à l’étouffée dans leur coquille. Ca prend des heures de minutieuse patience. Un coup de pied dans la planche et le minutieux ouvrage est à recommencer! Une fois qu’on a fait son château de moules, on répand là dessus une bonne poignée d’aiguilles de pin et hop, on flambe! La meilleure églade 2011 est attribuée au Bord à Bord, jolie cabane éclose au

Bendor : terrasse avec vue

Bendor, c’est magique encore et encore… Le prix des 5 mn de bateau (9€ AR) d’abord! Puis, vraiment, l’ambiance d’une île située face à Bandol qui accueillit de mémorables fiestas dans les sixties. Au temps de Paul Ricard, Bendor c’était mieux qu’à St Trop. Propriété Ricard family, Bendor sent le pastis jusque dans le rocher. Les souvenirs rasent les murs de l’unique hôtel le Delos. Quelques déifications en photos noir et blanc de Paul, vieux carrelage et petite touche contemporaine pour un résultat vintage de bord de mer. Le type d’hôtel spatiotemporel où l’on est obligé de se caler en pension complète et ne penser à rien d’autre que le soleil! Ici non plus, comme à la Pergolaet aux Dauphins, la cuisine n’est pas celle que je défend. Le nouveau Nicolas Rutard tente son possible pour un genre étoilé alors qu’on aurait presque envie d’adopter le régime Paul: pain de

La Pergola: vue sur Marseille

Autant vous le dire tout de suite: à la Pergola, on ne vient pas pour bien manger! On vient manger point. Mais surtout on vient diner avec vue. Sous une tonnelle en feuillage, la Pergola offre une unique vision sur la baie marseillaise et angle imprenable sur le petit port de la calanque de Niolon. On se cale derrière un rosé de Provence bien frais et après ça, on envisage la vie… …ou la carte: petite friture de « mange-tout » (11,5€) , frito misto (14€), pourprions, seiche à la plancha (19,5€), moules poulette(13,5€), soupe de poisson (12,5€) et pour les irréductibles, entrecôte frites!  Après avoir louché sur les « éperlans » frits qui avait l’air appétissants, j’ai opté pour une valeur sûre dans des propositions qui le sont moins : la plancha! Du genre parfois très bon mais surtout jamais vraiment mauvais. La seiche sort sans doute du congel mais en entier avec